Karine : une gringa au Chili
TOS #2 Rennes / 11/04/2018 / 60 personnes
#YOLO
J’avais 19 ans quand un beau jour j’annonce à mes parents que je m’envole pour 4 mois de stage dans un centre culturel en Amérique Latine. Ma mère panique un peu mais j’ai l’argument pour la rassurer : t’inquiètes pas maman on part à plusieurs !
#CestPasGagné
Et notre stage au Chili, croyez moi avec Caroline, Mathieu et Sophie mes copains de promo : on l’a voulu ! Notre maître de stage qui ne voulait plus de nous à pour cause de phobie administrative, plus un important tremblement de terre qui avait eu lieu à 1h de Santiago… Autant vous dire que le Chili ne voulait pas de nous !
#HablasEspanolWeon?
Une fois arrivés à Santiago du Chili, il a suffit d’une phrase pour mettre KO 7 ans d’espagnol : mais vous parlez espagnol ? Ensuite, ça a été 1 mois de maux de tête en rentrant le soir à force de se concentrer pour comprendre le chilien qui il faut le savoir est l’équivalent de l’écossais pour la langue anglaise.
#UnIndienDansLaVille
En plus de perdre nos repères linguistiques, avec nos visages pâles, notre accent, nos cheveux blonds ou châtains bouclés on nous demandait régulièrement si nous étions américains. Nous étions si repérables qu’une fois dans la rue, un homme a sorti sa tête de la fenêtre d’un bus en marche pour nous hurler : HEY ARE YOU AMERICAN?
#UnAppartDansLaRue
Maintenant, il est temps de se trouver repère stable : un appartement. Pour ça, Alejandro notre maître de stage nous a aidé de façon improbable. Nous voilà avec Caroline en train de le suivre dans la rue demander aux commerçants : t’as pas un appart à louer pour 4 français ? Bingo en 2 jours c’était trouvé !
#SantiagoLaBelle
Désormais à nous la découverte de cette ville où nous pouvons voir la Cordillère des Andes tous les matins en allant au travail, où l’on prend de la hauteur sur le Mont Santa Lucia et ou l’on se promène au rythme des murs colorés des monuments historiques.
#Rosita
Tout doucement on prend nos marques au sein de l’équipe et notamment grâce à Rosita, la maman chilienne du centre culturel de notre stage. Elle nous cuisinait les plats typiques du Chili. Et puis un midi, tout a basculé. Nos collègues ont remarqué avec surprise qu’on comprenait tous leurs potins, signe ultime de l’intégration.
#ChiChiLeLeLeVivaChile
Au fil des semaines avec nos nouveaux copains chiliens, on sort, on goûte des cocktails comme le Terremoto, tremblement de terre, je vous laisse deviner pourquoi… On découvre surtout une jeunesse qui veut s’engager politiquement, s’émanciper et parle sans aucun tabous du sombre passé sous la dictature de Pinochet.
#JeTaimeMoiNonPlus
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Notre vie en coloc c’est un peu les montagnes russes. Mathieu et Sophie vivent au jour le jour et avec Caroline on est un peu plus studieuses et timides. Voyez sur cette photo, c’était notre 1ère soirée à l’appartement, on a l’air plutôt heureux et pourtant Mathieu et Sophie venaient de s’engueuler, je vous raconte pas l’ambiance de merde…
#Routine
A nous 4 on prend nos habitudes, dîners à la maison, engueulades, soirées arrosées et aussi beaucoup, beaucoup de soirées à regarder Dexter. Parfois on s’entraîne un peu dans la routine et dans ces moments là j’aimerais être moins timide pour vivre à fond notre expérience bout du monde.
#DonneDesAiles
Après tout, on n’a pas galérer à venir au Chili pour rester devant Dexter. Si j’ai eu envie de partir avec eux c’est qu’à 4 on se motive ! Et nous sommes devenus de vrais explorateurs. Tous les week-end on s’évade en car à Rancagua, Vina Del Mar, les îles chiloé, la sublime Valparaiso… Et même au delà des frontières chiliennes !
#PekinExpress
On décide de s’envoler pour le Machu Picchu pendant le week-end de célébration du Dieu Solei. D’ailleurs, vous vous souvenez que Mathieu et Sophie sont un peu désorganisés ? Parce que là ça part mal, on commence à peine la journée que tous les 2 nous demandent : “vous avez pris nos passeports ?”
#VousAvezDitGalères?
Evidemment, on ne les avait pas… Retour à l’appart pour eux. Attente pour nous à l’aéroport. Une fois à Cuzco, un ami péruvien d’une connaissance péruvienne qui est en France, devait nous accueillir afin de nous loger dans une auberge car elles affichent toutes complet. Avec 2 heures de retard sur notre vol, sans aucun numéro de notre contact… On se retrouve sans logement…
#LaMagie
il fait très chaud, l’altitude me rend asthmatique à la moindre montée Sur le coup, on relativise pour profiter de l’instant, il fait beau, on vit l’effervescence du défilé traditionnel sur la place principale de Cuzco, avec des costumes colorés
#QuandYenAPlusYenAEncore
Finalement on trouve quand même une chambre, dans une auberge miteuse, il fait moins mille degrés la nuit, on ne peut pas prendre de douche sans se prendre une châtaigne et on arrive 1h en avance à la gare de Cuzco… En plus, cerise sur le gâteau, Mathieu a oublié de récupérer son sac dans le coffre du taxi…
#OnTheRoadAgain
Nos stages se terminent mais on avait tout prévu : 3 semaines de liberté sur les routes chiliennes. avant de rentrer en France. On se sent comme à la maison, on s’est habitué à être les gringos mais ce que je retiens c’est qu’on nous dise qu’on parle bien espagnol.
#Hantise
Les heures en car ça nous laisse le temps de réfléchir et d’imaginer notre hantise du retour et elle ressemblait à ça : imagine, tu rentres et là tout le monde te regarde et te dit alors c’était comment ? Le cauchemar.
#LancezVous
Comment résumer 4 mois d’une expérience que j’avais toujours voulu vivre ? Aujourd’hui j’ai ma réponse. Et elle pourrait se résumer à ça : être devenue indépendante, débrouillarde avec quelques kilos en plus mais surtout qu’à travers une aventure collective je me suis découverte et ce voyage a fait de moi qui je suis aujourd’hui.
